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Utilisateur:Triboulet sur une montagne/Brouillon10

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Enterre mon cœur à Wounded Knee
Auteur Dee Brown
Genre Monographie historique
Version originale
Langue Anglais
Titre Bury my Heart at Wounded Knee
Version française
Date de parution 1970

Bury my Heart at Wounded Knee, traduit en français par Enterre mon coeur à Wounded Knee, est un ouvrage historique classique écrit par l'universitaire amérindien Dee Brown. Le livre, dont le titre fait référence au massacre de Wounded Knee - dernier épisode de la résistance de la tribu Lakota-, décrit la fin des guerres indiennes et les capitulations des grandes tribus indiennes de l'ouest face au gouvernement des États-unis. Publié en 1970 en pleine guerre du Viêt Nam et mouvement pour les droits civiques, le livre aborde le sujet du point de vue amérindien et permet au grand public de découvrir la partie sombre de l'histoire de la conquête de l'ouest américain (la piste des larmes, etc.).

Contenu[modifier | modifier le code]

Sujet[modifier | modifier le code]

L'ouvrage écrit par Dee Brown traite de la fin des guerres indiennes qui achève la conquête de l'ouest américain. Sur cette période finale, s'étendant de 1860 à 1890, l'auteur relate les défaites, les tractations diplomatiques, les trahisons mais aussi les succès, les coups d'éclats et les espoirs des grandes tribus indiennes de l'ouest.

Innovation[modifier | modifier le code]

L'aspect novateur récit est le point de vue de sa narration. Contrairement aux ouvrages universitaires classiques ou au style littéraire du western qui adopte largement le point de vue des colons ou de l'armée américaine, Bury my Heart at Wounded Knee décrit l'histoire amérindienne de cette période. La conséquence directe de ce choix littéraire réside dans l'ambiance générale portée par le livre. Là où les westerns s'articulent autour de personnages héroïques et victorieux, constituant ainsi une véritable mythologie américaine à l'image des mythologies antiques, le livre de Dee Brown relate les histoires de personnages moraux mais perdants. Le sentiment qui résulte

Dans son introduction à l'ouvrage, Dee Brown explique avoir voulu rendre la parole aux amérindiens. Cette notion de parole est importante puisque les cultures amérindiennes sont généralement orales.

Style et structure[modifier | modifier le code]

L'auteur choisi un style proche de la vulgarisation ou du documentaire. Si le livre donne de nombreux détails chronologiques et géographiques, il n'a pas vocation a être un travail strictement universitaire. La narration en forme de récit rend la lecture abordable pour le grand public. L'ouvrage est d'ailleurs un best-seller américain.

Dee Brown découpe son livre sur deux plans de traitement : il s'intéresse successivement à chaque tribu de l'ouest, dans l'ordre chronologique de leur capitulation. L'ouvrage aborde donc successivement l'histoire des tribus Navajo, Sioux, Cheyenne et Arapaho, Apache, Modoc, Kiowa et Comanche, Nez-percés, Ponca et Utes.

Le récit est accompagné de plusieurs documents permettant aux lecteurs . Chaque chapitre s'ouvre par une chronologie. Des citations suivent également, mettant en avant le projet de Dee Brown de faire entendre la voix des amérindiens.

Les différents chapitres s'ouvrent par une chronologie des évènements importants et une ou plusieurs citations d'un membre important de la tribu.

L'ouvrage se termine sur une chanson amérindienne, une citation du chef sioux Red Cloud (Nuage rouge) accompagnée par une photo de celui-ci âgé.

« Ils nous ont fait beaucoup de promesses, plus que je ne peux m'en souvenir, mais ils n'en ont tenu qu'une seule; ils ont promis de prendre nos terres, et ils les ont prises. »

— Red Cloud

Impact[modifier | modifier le code]

Impact sur la société américaine[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Le livre sort en 1970 dans une société américaine en proie à d'importantes tensions intellectuelles et sociales. L'enlisement de la situation dans le conflit Viêtnamien déclenche des protestations et des manifestations d'ampleur. Le mouvement est particulièrement fort chez les jeunes et les étudiants, population qui sont envoyées se battre en Asie. Sur le sol américain, le mouvement des droits civiques est à son comble, porté notamment par les revendications d'égalité sociale de la population afro-américaine. Les afro-américains réclament l'égalité civique mais souhaite montrer la culture spécifique que la minorité à développé avec le temps.

A l'époque, la vision de la classe moyenne américaine sur les tribus indiennes et la colonisation de l'ouest durant le 19e siècle est idéalisée. Racontée initialement par les cirques ambulants, cette histoire populaire est empreinte de clichés. Ainsi, les amérindiens sont systématiquement vu comme des sauvages peu civilisés -, sur la cavalerie et les cow-boys - de bons soldats . La popularité du genre littéraire et cinématographique du western au cours des années 1950 et 1960 est d'ailleurs très forte. Les productions hollywoodiennes mettant en scène les personnes incarnés par John Wayne notamment s'appuient sur cette vision populaire de l'ouest américain. Pour la majorité des américains qui peuvent s'identifier ethniquement avec les colons ou les soldats, cette perspective est rassurante et positive.

Situation amérindienne[modifier | modifier le code]

De leur côté, les amérindiens partagent plusieurs revendications avec la minorité afro-américaines. Les jeunes critiquent notamment le système des réserves. Ils dénoncent la corruption qui y règne et la domination politique gouvernementale.

L'AIM

Pour porter leurs revendications, les amérindiens s'appuient sur leurs cultures tribales ancestrales.

[1]

[2]

Réception[modifier | modifier le code]

L'ouvrage écrit par Dee Brown ne reste pas longtemps dans l'anonymat. Il est relayé médiatiquement et dépasse rapidement les cercles universitaires ou intéressés au genre du western.

a changé la perception des luttes entre colons américains et amérindiens.

parallèle avec les atrocités nazie ?

relation entre les exactions au Viet Nam et les massacres amérindiens ?

Impact pour les descendants amérindiens[modifier | modifier le code]

Si l'ouvrage a permis une prise de conscience de la société américaine sur l'histoire amérindienne et le devenir des différentes cultures tribales, les critiques notent que le livre a également absorbé pendant de longues années toutes nouvelles réflexions et approches culturelles. Plusieurs critiques reprochent ainsi à l'ouvrage sa position ultra-dominante qui oblige les amérindiens à se placer dans le rôle négatif des perdants qui voient leur culture s'éteindre inéluctablement suite à leur défaite militaire.


Avec le temps, des approches de l'histoire et des cultures amérindiennes différentes commencent à émerger[3].


Plus récemment, l'auteur David Treuer a publié The Hearbeat of Wounded Knee, un récit qu'il souhaite . Prenant appui sur le livre de Dee Brown, David Treuer explique la nécessitl pour les amérindiens de raconter et vivre leur histoire d'une autre manière[4][5][6][7][8][9][10].

Impact littéraire[modifier | modifier le code]

Si Bury my Heart at Wounded Knee a profondément changé la vision de la société américaine sur les cultures amérindiennes, son impact sur la littérature et le cinéma - notamment le genre du western - est également majeur. Le livre renversant totalement l'imaginaire mythologique entourant le western, le genre littéraire voit subitement s'effondrer ses codes et ses types. L'identification pour la majorité américaine devient négative. Le critique du western littéraire Tom Lynch évoque ainsi la publication du livre et ce retournement de valeurs pour expliquer le déclin du genre à partir des années 1970[11].

Impact sur les études historiques[modifier | modifier le code]

Adaptation[modifier | modifier le code]

HBO a adapté l'ouvrage dans une série documentaire en 2007[12].


https://en.wikipedia.org/wiki/Bury_My_Heart_at_Wounded_Knee

https://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/a-lire/2050041.html/BINARY/%22L%C3%A0-bas%20est%20mort%20le%20r%C3%AAve%20d%27un%20peuple%22%20-%20La%20Libert%C3%A9%20du%205%20f%C3%A9vrier

https://books.google.ch/books?id=wRozDQAAQBAJ&pg=PT29&lpg=PT29&dq=bury+my+heart+at+wounded+knee+recension&source=bl&ots=yqEU0fOlKD&sig=ACfU3U2L-_ZEc2j_VBFKwcF9pkO7tCkb5w&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiC4MzKvvTpAhWB2aYKHcxpBZI4HhDoATADegQIChAB#v=onepage&q=bury%20my%20heart%20at%20wounded%20knee%20recension&f=false

https://study.com/academy/lesson/dee-browns-bury-my-heart-at-wounded-knee-an-indian-history-of-the-american-west.html

source[13][14]

source[15][16][17][18][19]


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « How did 'Bury My Heart at Wounded Knee' shape America? », MPRNews,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Rachel Muir, « The Legacy of ‘Bury My Heart at Wounded Knee’ », GW Magazine, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  3. (en) Christopher Flannery, « The Legacy of Wounded Knee », Claremont Review,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Lily Rothman, « The Heartbeat of Wounded Knee Author David Treuer on Why We Need to Change the Way Indian Stories Are Told », TIME,‎ (lire en ligne)
  5. (en) « The recovery from Wounded Knee », The Economist,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « "The Heartbeat of Wounded Knee" », NYPR,‎ (lire en ligne)
  7. (en) « Unbury My Heart at Wounded Knee: A New Look at the Indian Wars », New-York Times,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Jessica T. Mathews, « The Heartbeat of Wounded Knee: Native America From 1890 to the Present », ForeignAffairs,‎ (lire en ligne)
  9. (en) Scott Simon, « 'Heartbeat Of Wounded Knee' Demystifies The Modern Native Experience », NPR,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « A New History of Native Americans Responds to ‘Bury My Heart at Wounded Knee’ », New-York Times,‎ (lire en ligne)
  11. Macha Séry, « Tom Lynch : "Le genre du western a toujours été plutôt vivant" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  12. (en) Jim Kent, « 'Wounded Knee' Film Set for HBO Debut », NPR,‎ (lire en ligne)
  13. (en) Douglas Martin, « Dee Brown, 94, Author Who Revised Image of West », The New-York Times,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Edward Wyatt, « Classic Book About America’s Indians Gains a Few Flourishes as a Film », The New-York Times,‎ (lire en ligne)
  15. Yann Verdo, « A ces glorieux vaincus », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  16. Philippe Degouy, « "Enterre mon Coeur à Wounded Knee. Une histoire américaine (1860-1890) » », L'Echo,‎ (lire en ligne)
  17. « Leonard Peltier, l’Indien rebelle, plus ancien prisonnier politique des Etats-Unis », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Enterre mon coeur à Wounded Knee / Dee Brown — BNFA, Bibliothèque Numérique Francophone Accessible », sur www.bnfa.fr (consulté le )
  19. Sarkolas, « Redécouvrons les Indiens d'Amérique du Nord à travers livres et films », sur hitek.fr, (consulté le )